Le site Natura 2000 du Grand Coyer abrite une diversité exceptionnelle d’habitats naturels (pelouses alpines, forêts anciennes, éboulis, zones humides) et d’espèces animales et végétales (chauves-souris, Vipère d’Orsini, papillons, Ancolie de Reuter).
Les habitats et espèces d’intérêt communautaire
Du fait de sa position géographique (zone de transition entre les Alpes et les montagnes méditerranéennes) et de sa géologie contrastée (chaîne de sommets avec des pentes et substrats diversifiés), le site du Grand Coyer présente une grande diversité d’habitats.
Habitats
Parmi les 56 habitats naturels présents sur le site, 40 sont d’intérêt communautaires et 10 habitat sont prioitaires (dont formations herbeuses à Nardus, 759 ha).
Les types de formations communautaires sont (par ordre décroissant de surface) :
– Pelouses sèches, Steppes, dont formations haerbeuses à Nardus 47%
– Forêts (dont Forêts de pins à crochet), 16%
– Dalles et Rochers (favorables à l’Ancolie de bertoloni), 15 %
– Landes (favorables aux vipères d’orsini), 11 %
– Habitats aquatiques (très riches mais de surface réduite) 1 %
Faune
Chauves-souris : le site est particulièrement riche en espèces à fort enjeu local de conservation (Petit et Grand Rhinolophes, Petit Murin, Barbastelle, Murin à oreilles échancrées)
Vipère d’Orsini : cette espèce est une relique de l’ère glacière, elle est considérée en voie d’extinction au niveau mondial. Le site abrite actuellement deux populations isolées qui représentent tout de même 1/4 de la population nationale.
Papillons : la site accueille le Damier de la succise, espèce assez fréquente mais protégée au niveau Européen, ainsi que l’Apollon et le Semi Appollon.
Flore
La Flore comporte des espèces rares, notamment la plus grande station connue de la Vesce du Mont Cusna (Vicia cusnae) ainsi que des espèces protégées (Ancolie de bertoloni), endémiques (Avoine toujours verte, Sainfoin de boutigny) ou patrimoniales (pivoines, tulipes, lys).
Enjeux et Vulnérabilité
Malgré les apparences, l’essentiel des habitats et espèces présents sur le site est lié à l’activité humaine. En effet plus de 5 000 ha, soit 84 % de la surface du site, sont encore concernés par le pâturage ovin.
L’ouverture des milieux par l’homme a permis l’installation de prairies, pelouses et landes et des espèces qui y sont liées :
– la vipère d’orsini par exemple ne se maintient que dans des espaces semi-ouverts,
– les prairies et landes sont riches en insectes qui à leur tour constituent le garde-manger des chauve-souris.
Cependant l’augmentation de la taille des troupeaux, la mise en place de couchades fixes (en réponse aux prédateurs) et l’abreuvement peuvent avoir de lourdes conséquences, notamment sur les zones humides.
Le maintien en état favorable des habitats et espèces prioritaires est conditionné au maintien d’un pastoralisme raisonné. C’est la raison pour laquelle l’objectif prioritaire du Document d’Objectif consiste à réhabiliter, entretenir et préserver les espace ouverts.
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