L’enceinte de Colmars les Alpes protège le bourg depuis la fin du XIV° siècle. Elle sera plusieurs fois améliorée au cours du XVI° et du XVII° siècle. Deux portes, la porte de France et la porte de Savoie, permettent de pénétrer dans la cité.
Colmars possède une enceinte remontant, semble-t-il, à la fin du XIV°siècle. Une inscription datée de 1527 et placée au-dessus de l’une des avant-portes, atteste qu’elle fut améliorée sous le règne de François Ier. Elle met le bourg à l’abri des coups de main et du brigandage. A la fin du XVII°siècle, lors des guerres de la Ligue d’Augsbourg, l’ingénieur Niquet, Directeur des fortifications de Provence, élabore le projet d’une mise à hauteur de l’enceinte du bourg. Il se contente de tirer parti de l’enceinte médiévale et d’y ajouter des tours, des réduits, un demi-bastion, un magasin à poudre. Les travaux sont rapidement exécutés.
L’enceinte enserre l’essentiel de l’agglomération. Elle est constituée d’une muraille non terrassée, précédée par un petit fossé. La muraille est doublée d’une succession d’arcs de décharge soutenant un chemin de ronde. Le flanquement est assuré par sept tours, auxquelles s’ajoutent les quatre tours des deux portes. Toutes les tours sont couvertes d’une toiture constituée de planches de bois. Les deux portes de ville sont chacune entourées de deux tours carrées et précédées d’un réduit pentagonal constituant un mur défensif. Une grosse tour rectangulaire, couverte d’un toit à quatre pans, est cantonnée sur un angle. L’une des deux autres tours carrées est couverte d’un appentis, l’autre par deux pans. Enfin, à cet ensemble vient se rajouter les quatre tours bastionnées mises au point par l’ingénieur Niquet. Elles sont élevées sur deux ou trois niveaux, sont adossées à l’escarpe et sont couvertes d’un toit à deux pans, auxquels s’ajoutent un voire deux pans de croupe. Une échauguette se trouve en saillie sur un angle de l’enceinte.
source : Inventaire général du Patrimoine culturel Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
04370 Colmars-it