Le patrimoine de Thorame est riche, à l’image de son histoire. Chef-lieu de cité romaine Eturamina devient au V° siècle, le siège d’un évêché. Bien que les traces de cette époque sont connues, une grande partie de son histoire reste à découvrir
1 -Pont du Moulin (1688)
Classé monument historique, en bordure de la RD 908. Départ du sentier réhabilité de l’autre côté de la route, on passe sur le pont du Riou Sec, on rejoint la RD 52 puis le village
2 -Oratoire St-Antoine
3 -Chapelle St-Roch
La chapelle Saint-Roch fait partie d’un ensemble d’oratoires, de chapelles et de croix qui signalent et protègent l’arrivée dans le village. Saint Roch est invoqué contre les maladies contagieuses, en particulier contre la peste, qui ravage la Provence à plusieurs reprises aux 17e et 18e siècles.
Durement touchés en 1630 avec près de 80 décès, les habitants de Thorame-Haute réagissent efficacement lors de l’épidémie de 1720, en assurant jour et nuit une garde de neuf hommes à tous les accès du village. Des graffitis de décomptes des jours sur les murs de la chapelle, laissent penser qu’elle a pu être l’un de ces postes de garde.
4 -Oratoire St-Honorat
5 -Maison Brieu
Ce vaste ensemble bâti était autrefois la résidence de la famille Boyer, riches marchands de Thorame. Depuis le XVIIe siècle au moins et jusque dans la première moitié du XIXe siècle, ils jouent un rôle important dans la vie économique du village.
Le bâtiment actuel, datant de la fin du XVIIIe s., conserve encore quelques éléments remarquables : balustrade en fer forgé, cheminées, plafonds moulurés, écuries et une cour caladée avec son ancienne fontaine et ses entrepôts.
Un verger attenant de 2790 m² complétait l’ensemble. Le nom actuel de « Maison Brieu » pourrait venir d’une simple déformation du nom Boyer. Aménagée dans les années 1970, elle abrite aujourd’hui des logements communaux.
6 -Eglise paroissiale St Georges
De l’ancienne église, détruite en 1390 par Raimond de Turenne puis en 1574 par le baron d’Allemagne, ne semblent subsister que deux piliers et une dédicace de 1539.
Le chœur voûté d’ogive est reconstruit à partir de 1598 et la nef ne reçoit sa voûte maçonnée qu’au milieu du XIXe siècle, en même temps que des vitraux, un maître-autel en terre-cuite des établissements Virebent à Toulouse et un riche décor peint néogothique signé Lamberty en 1898.
L’édifice conserve plusieurs retables classés du XVIIe siècle dont deux toiles du peintre dignois Antoine Rouvier. Le chœur accueille la statue de Saint Julien-Martyr, saint-patron de Thorame-Haute, portée en procession dans les rues du village le jour de la fête patronale.
La chapelle du Rosaire abrite une toile de Fidèle Patritti (1811-1867), peintre italien installé à Jausiers, dans un remarquable retable de bois doré daté de 1746, ainsi que la statue miraculeuse de Notre-Dame de la Fleur, portée en procession le Lundi de Pentecôte.
7 Chapelle St-Joseph
Elle appartient à un ensemble d’oratoires, de chapelles et de croix qui signalent et protègent l’arrivée dans le village. Son architecture typiquement alpine la désigne à la fois comme abri pour les voyageurs et comme oratoire, ouvert par une claustra de bois tourné qui laisse voir la statue du saint à invoquer pour se protéger.
Le culte de saint Joseph se développe rapidement à la fin du XVIe siècle. Son apparition à un berger de Cotignac en 1660 marque les esprits de la France entière, jusqu’au roi Louis XIV, qui lui consacre la France en 1661.
Son culte incite le croyant à prendre saint Joseph comme modèle de vie. Les valeurs qu’il promeut nous évoquent les préoccupations concrètes de la vie villageoise passée : humilité, labeur, paix familiale, qui doivent mener le croyant à la bonne mort, dans la sérénité et entouré des siens.
8 -Notre-Dame du Serret
Cette ancienne église paroissiale, entourée de vestiges antiques, garde le souvenir d’une implantation primitive, remontant peut-être au Ve siècle et à l’éphémère évêché d’Eturamina, dont la localisation est aujourd’hui incertaine.
Devenu vers l’an mil un prieuré dépendant de St-Victor de Marseille, il est doté par les seigneurs de Thorame en terres, pâturages et moulins. Son fin appareil de pierre taillée pourrait remonter à cette époque.
Désertée de ses paroissiens après les Guerres de religion, elle devient une simple vicairie au XVIe s. Son état se dégrade au cours des siècles suivants jusqu’à sa restauration en 1786, comme en témoigne une tuile datée trouvée sur sa toiture.
Abandonnée au cours du XIXe siècle, elle sert de hangar au XXe siècle, avant que l’association P.C.T.H. et la Commune ne se lancent dans sa restauration. Elle accueille désormais des manifestations culturelles variées.
9 -Chemin de Sainte-Guite (ancienne route de Digne).
Ce chemin vous permet de rejoindre le lac des Sagnes. Vous allez emprunter une partie de l’ancienne voie de communication reliant la haute vallée du Verdon à Digne-les-Bains, via Thorame-Haute, Thorame-Basse et le passage des cols de Séoune et de la Cine.
Ce tronçon, situé au quartier de Tourneirons, débute dans les terres noires des roubines, au lieu-dit appelé autrefois Sainte Agathe. Il abritait un oratoire qui lui était dédié et dont le culte est oublié.
Délaissé à la fin du XIXe siècle pour être remplacée par l’actuelle route départementale n°2, ce tronçon a été rouvert grâce au travail d’un bénévole et à la Commune.
Les chemins du patrimoine de Thorame-Haute sont une création entièrement bénévole de Patrimoine culturel de Thorame-Haute (association loi 1901 fondée en 1991), avec le soutien de la
Commune.
panneaux spécifiques
1119m ( Maximum : 1155m )
Ouvert toute l'année
Toute l'année.
Accès libre.